Le choix du super-adobe (murs de sacs), des dallages en terre damée, des charpentes en chevrons, de l’usage de techniques low-tech pour permettre des processus de fabrication locaux est le centre de ce projet. Transmettre, pour donner la possibilité de s’approprier les techniques vernaculaires, la forme, l’ornementation d’un espace, pouvoir facilement faire évoluer et assurer la maintenance. Les assises seront faites à partir d’une tranchée remplie de sacs de sable tassés et positionnés en quinconce. La construction des murs est en sacs de terre. Les murs seront recouverts d’un torchis. Ces processus simplifiés, assez proches des techniques existantes, garantissent un transfert de connaissance en gardant l’aspect ignifuge, ainsi qu’une performance thermique, tout en étant plus pérennes que le « banko », en évitant le béton approprié (non écologique) pour les fondations. La charpente est en chevrons et planches par assemblage aisé avec des boulons ; la toiture en tôle avec des panneaux solaires.
Les outils de mise en œuvre : pelles, échelles, sacs, cadres métal pour le chargement, tiges pour tasser, sont faciles d’obtention. Les matériaux : sacoches en toile ou bâches de réemploi seront maintenus par du fil barbelé pour s’accrocher entre eux. La fermeture de ceux-ci est faite avec du fil de pêche, le remplissage par du sable et la terre locale. Un dallage de « pisé » ou « banko » damé, de 20 cm, avec un film géotextile afin d’éviter que la terre ne descende dans l’épaisseur du hérisson est prévu ainsi qu’un drainage périphérique.