


Comment le design peut-il... Proposer de nouveaux imaginaires ? Accompagner leurs réalisations ? Voire même contribuer à co-construire un futur désiré par des citoyens responsabilisés ? Bref, comment peut-il aider à réparer la démocratie tout en soignant Gaïa ?
Exposition : Déjà Vue, le design dans son quotidien.
Commissaire : Imke Plinta
Directrice du MAMC+ : Aurélie Voltz
Responsalbe scientifique du MAMC+ : Alexandre Quoi
Lieu : Musée MAMC+, Saint Etienne
Date : Janvier à Août 2021
Participation : Ultra Ordinaire (Enze Dong et Siyu Cao) et le Studio Les Communs (Nathalie Bruyère et Jean-Marc Evezard) Diplomés : Mathilde Grandchamp et Enze Dong (Illustration). Etudiants : Jocelin Maurel, Emy Parra-Marquez, Charlotte Kouadio, Florent Barthe (impression 3d céramique au 8fablab) Laura Peruggia (Tissu) Victor Cohen, Ambre Fortunel, Pauline Bergogne, Eléonore Le Nezet (Mobilier) Asher Kearney Lunch (Vêtements) L'INSA (Thierry Monteil) et Djevalyne Elfassi, Zaccharie Panaud, Anqi Chen (Machine à Café) Charlotte Kouadio, Laura Peruggia, Camille Fages, Sarah Toumi (Papier Peint) - Fonts laser François Chastanet) et les étudiantes Noelie Dayma, Elisa Garzelli.
Conférence : en présence des étudiants de l'isdaT à l’invitation d’Aurélie Voltz et Alexandre Quoi avec Ruedi Baur et Imke Plinta.
Le concept d’Existenzminimum (« minimum vital », en français) est issu du deuxième Congrès international d’architecture moderne (Francfort-sur-Main, 1929).
Il défend l’idée d’un minimum acceptable pour tous dans une société donnée. Ce minimum se caractérise par une surface habitable pour chacun, par une densité de population maximum, par l’accès à l’air frais, aux espaces verts, aux transports et à différents services tels que l’école, les commerces, etc. Ce minimum vital s’acquiert par une organisation rationnelle du travail dans la société, résultant d’un ruissellement des salaires puis de la consommation. Cette théorie aboutit à une structure de société productiviste.
L’Existenzmaximum fait écho à une société transformée en une variété éclatée de marchés, faisant de l’individu un consommateur de masse. Marquée par l’hyper-industrialisation, par l’omniprésence de l’objet, par la mondialisation et les technologies de pointe, le consommateur est alors perpétuellement stimulé
par le besoin, ou le désir, de consommer.
Les événements actuels liés à la pandémie ont provoqué une remise en cause politique, sociale et écologique de ces deux logiques de société. Deux voies possibles s’ouvrent afin de résoudre cette crise : la poursuite de ces modes de vie exacerbés ou leur profonde remise en question en établissant de nouveaux modèles de société. Ces deux chemins questionnent également les conditions d’habitabilité de nos territoires. Les tensions sociales traversant nos sociétés s’accroissent et rappellent que nos droits les plus fondamentaux sont fragiles tandis que, simultanément, nos habitats sont menacés par l’épuisement des ressources sur Terre.